Article initialement publié par l’Association des élèves conservateurs territoriaux de bibliothèques 12 Juin 2020
Cet article a été rédigé par Floriane-Marielle Job, élève conservatrice territoriale de bibliothèques de la promotion Gerda Taro et Robert Capa – août 2017
Je ne vais rien “divulgâcher” en vous disant que tous les candidats aux concours ont dû faire face au stress, que ce soit dans la préparation des épreuves, le jour J, ou dans l’attente des résultats.
Ceux qui prétendent ne pas savoir ce qu’est le stress vous mentent, car oui, cette légère anxiété qui vous prend aux tripes et qui peut, si elle n’est pas prise au sérieux, vous paralyser complètement, est un sentiment profondément humain. C’est simplement le signe que votre instinct de survie est bel et bien là ! En savoir plus sur le portail des PME
Beaucoup de travaux ont été menés sur le stress depuis l’émergence de cette notion dans les années 1930. C’est aussi une problématique dans le monde du travail ; c’est pourquoi les partenaires sociaux lui ont donné une définition que j’aime beaucoup “un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face” (aussi dans le cadre de l’accord interprofessionnel national de 2008, voir l’accord national du stress au travail).
Personne ne va nier le fait que passer des concours de la fonction publique est une contrainte énorme : cela demande une préparation et le respect d’un certain calendrier. Il y a de nombreuses variables que vous ne maîtrisez pas : le sujet que vous aurez, le niveau des autres candidats, l’état d’esprit des membres du jury, les vicissitudes de la SNCF et de la RATP… Ces éléments d’incertitude, il faut que vous les acceptiez, et la seule variable sur laquelle vous pourrez jouer, c’est votre perception de vos propres capacités à y faire face. Comme mes collègues l’ont développé dans leurs articles, la préparation en amont des épreuves est un élément clef pour votre réussite ; seulement, parfois, la peur de l’échec est tellement forte qu’il est quasiment impossible de mettre ses neurones en ordre de marche. Que ceux qui se reconnaissent dans cette description lèvent la main ! Étant passée par là, je viens vers vous avec cinq trucs qui, en plus d’une bonne hygiène de vie, pourront vous aider à mieux appréhender le stress du jour J.
Avertissement classique mais néanmoins nécessaire, ces conseils même s’ils sont nourris de lectures et de recherches personnelles ne peuvent en rien se substituer à ceux d’un professionnel de santé qui pourra vous aider plus facilement à mettre les mots sur vos angoisses et à y remédier.
5. Prenez du recul
Comme vous, les membres de votre jury sont passés par une épreuve orale de concours. Ils savent donc très bien que ce n’est pas toujours un moment très agréable, et ils sont surtout là pour vous aider à montrer le meilleur de vous-même et non pour vous piéger. Qu’on se le dise, on ne vous demandera pas de but en blanc la date de la bataille de Sphactérie et si vous vous trouvez un peu démuni pour une question, l’important, c’est de savoir rebondir sur les prochaines !
4. Marchez
Que ce soit les semaines précédant l’épreuve orale ou le jour J, sortir marcher quelques minutes réduit considérablement le stress, permet de s’aérer et de faire le plein de vitamine D ! Allez ! Comme Kant, on se programme sa balade quotidienne! Pour achever de vous convaincre et réviser votre anglais, voici un article sur le pouvoir de la marche.
3. Chantez
Pas pendant votre oral, évidemment, ni même pendant que vous préparez votre texte (ayez pitié de vos camarades préparationnaires), mais chez vous, sous la douche ou même dans la rue si le cœur vous en dit ! Si vous ne parvenez pas à mobiliser vos cordes vocales, écouter sa musique préférée est également une bonne alternative.
2. Respirez
On a parfois l’impression d’étouffer lorsque l’on est angoissé, pourtant s’asseoir quelques instants au calme et faire quelques exercices de respiration peut vous permettre de reprendre rapidement le contrôle de vos émotions et diminuer votre nervosité. Testez les exercices de cohérence cardiaque ou offrez-vous une petite session de médiation. De nombreuses vidéos et applications vous permettront de vous initier facilement à ces pratiques. En voici une petite sélection : pratiquer la cohérence cardiaque, tester la méditation, choisir son application pour se lancer dans la méditation.
1. Prétendez !
Les travaux de la psychologue sociale Amy Cuddy postulent qu’avoir une posture confiante, même quand nous ne nous sentons pas sûrs de nous, peut augmenter le sentiment de confiance en soi. Avant de partir à l’oral, dans les toilettes avant de rentrer dans la salle, adoptez la posture du super-héros (que vous êtes au fond de vous, on le sait !) : tenez-vous droit, les mains sur les hanches, la tête haute, le menton vers le haut, respirez, voilà vous y êtes, prêt à tout affronter. Gardez cette belle attitude et lors de votre entrée en scène dans la salle d’oral, maintenez une bonne posture : le dos droit, les jambes non croisées, les bras posés sur la table, manches remontées et prêt à vous mettre au travail. (Pour aller plus loin, c’est ici et là).
Avec ces quelques astuces, vous voilà prêts pour triompher des épreuves orales ! Vous avez d’autres techniques dont nous n’avons pas parlé ici ? Faites-nous-en part dans les commentaires !